Devenir freelance : les étapes à ne pas manquer

Devenir freelance : les étapes à ne pas manquer

Devenir freelance, c’est le projet de plus en plus de personnes en quête d’autonomie et de liberté dans le travail : salariés, et également étudiants. Mais devenir freelance, c’est aussi un véritable pari sur soi-même et sur l’avenir. Cela demande de la discipline, de l’organisation, et de nouvelles compétences. On vous explique les étapes à ne pas manquer pour devenir un freelance épanoui.

C’est quoi, être freelance ?

Contrairement à ce que certains pourraient penser, freelance n’est pas un métier ni un statut juridique. 

Un freelance est un travailleur indépendant qui fournit des prestations de services à plusieurs clients. Un freelance n’est pas le salarié de ses clients, il est un fournisseur. Ainsi, il doit émettre des factures, payer des taxes et respecter un certain cadre administratif et légal : sinon, c’est ce que l’on appelle du travail dissimulé, et c’est très sévèrement puni par la loi !

Pour exercer en tant que freelance, il faut donc créer une entreprise qui peut prendre différentes formes : microentreprise, EURL ou SASU. Il est également possible, si on ne souhaite pas créer son entreprise, d’opter pour le portage salarial : dans ce cas, le freelance est salarié par une entreprise de portage, qui s’occupe d’émettre les factures, d’encaisser le chiffre d’affaires, et reverse une rémunération au freelance en fonction de son activité.
Mais quel que soit son statut, un freelance est un travailleur indépendant et donc, quelque part, c’est un entrepreneur, ce qui implique une grande liberté…mais aussi de grandes responsabilités.

Un freelance est le seul maître à bord de son navire : il doit trouver des clients, s’assurer de leur fournir un travail de qualité, prendre en charge les démarches administratives et assumer d’être dans un risque permanent. Ce n’est donc pas adapté à tout le monde.

Si ces responsabilités ne vous font pas peur, alors restez avec nous : il faut maintenant définir votre projet.

Définissez votre projet

La première étape pour devenir freelance, c’est de définir votre projet. On ne parle pas d’objectifs vagues, mais bien d’une réelle stratégie pour votre petite entreprise.

Si vous êtes graphiste ou développeur web, vous pensez peut-être que vos compétences techniques sont suffisantes pour réussir en freelance… mais ce n’est pas le cas.

Il faut d’abord vous poser quelques questions essentielles : 

  • Quels types de missions pouvez-vous réaliser ?
  • Missions longues ou missions ponctuelles ?
  • Pour quels types de clients ?
  • Dans quel domaine pouvez-vous vous spécialiser ?
  • Quels tarifs allez-vous proposer à vos clients ?
  • Comment allez-vous vous faire connaître ?
  • Comment pouvez-vous vous différencier ?

Il est capital de bien réfléchir à tous ces sujets pour mettre au point votre projet freelance.

Pour cela, on vous conseille de prendre le temps de réfléchir, de faire de la veille et d’analyser votre environnement. 

  • Interrogez des personnes qui ont déjà travaillé avec vous, et demandez-leur quels sont vos qualités, vos points forts, ce en quoi vous êtes le meilleur ;
  • Regardez autour de vous, sur les plateformes de freelances et les réseaux sociaux : qui sont les freelances dans votre domaine d’activité ? Comment travaillent-ils ? Quels sont les domaines porteurs ? N’hésitez pas à contacter des pairs pour échanger avec eux et profiter de leur expérience.
  • Faites une étude de marché : contactez des clients potentiels et interrogez-les sur leurs besoins, leurs problèmes. Cela vous aidera à identifier vos cibles, vos offres, et à trouver un bon positionnement.
  • Renseignez-vous sur le monde du freelancing : écoutez des podcasts, lisez des articles, regardez des vidéos… Bref : familiarisez-vous avec cet univers et ses codes.

Cette étape de préparation est capitale pour éviter de refaire des erreurs que d’autres ont faites avant vous. Aujourd’hui, il existe de nombreux contenus pour aider les freelances à se lancer, alors profitez-en !

Choisissez votre statut juridique

Votre projet prend forme : vous allez devoir choisir un statut pour votre activité.

En France, vous avez plusieurs possibilités pour exercer en freelance.

Il n’y a pas un statut meilleur que les autres : chacun a ses avantages et ses inconvénients. Le choix du statut dépend donc avant tout de vous et de votre projet. 

Voici les principaux statuts parmi lesquels vous allez devoir choisir.

La microentreprise

La microentreprise et le régime de ceux que l’on appelait il y a peu les autoentrepreneurs. C’est le statut le plus simple pour se lancer. Créer une microentreprise ne coûte rien, et c’est une démarche très rapide faisable en ligne sur le site de l’URSSAF.

Les cotisations sociales sont plus faibles que celles payées par les sociétés, mais vous êtes limité à un plafond de chiffre d’affaires. Votre protection sociale est très limitée en termes d’assurance maladie et retraite, et vous n’avez pas droit au chômage.

L’EURL ou SARL

L’EURL est une “vraie” structure juridique, dépendante de votre personne physique. C’est l’équivalent d’une SARL, mais avec un seul associé.

Créer et gérer une EURL n’est pas gratuit : vous allez devoir déposer un capital social, rédiger des statuts, publier une annonce légale…

En EURL, vous devez mettre en place une véritable comptabilité et vous êtes redevable de l’impôt sur les sociétés. Vos cotisations sociales sont plus importantes qu’en microentreprise, mais vous pouvez déduire toutes vos dépenses professionnelles.

La SASU

La SASU est une société anonyme unipersonnelle, c’est-à-dire une société par actions avec un seul associé. Le régime de la SASU est assez complexe, lourd à créer et à fermer, et nécessite un accompagnement par des professionnels (expert-comptable, commissaire aux comptes…)

En tant que Président de SASU, vous êtes affilié au régime général de la sécurité sociale et bénéficiez des mêmes droits sociaux que les salariés, en dehors de l’assurance chômage. Mais vous payez plus de cotisations sociales.

Le portage salarial

Le portage salarial est le seul moyen de travailler en tant que freelance tout en restant salarié. C’est donc la seule solution pour continuer à cotiser à l’assurance chômage.

Comment ça marche ?

Vous signez un CDI avec une entreprise de portage. Vous lui transmettez les factures à émettre et elle se charge du recouvrement. C’est vous qui décidez du salaire que vous allez recevoir – en fonction de votre chiffre d’affaires, bien sûr. 

En échange, l’entreprise de portage prélève une commission sur votre chiffre d’affaires. 

Votre salaire sera soumis aux mêmes cotisations qu’un salarié (cotisations patronales et cotisations sociales).

Le portage salarial vous permet par ailleurs de déduire vos frais professionnels, et de bénéficier de tous les avantages du salariat : retraite, mutuelle, prévoyance…

Élaborez votre business plan

Une fois que vous avez choisi votre statut, vous allez pouvoir élaborer un business plan : un mot qui peut vous faire peur, mais rassurez-vous, c’est plus simple que vous ne le croyez.

Une fois que vous avez réfléchi à vos offres, à votre positionnement, à vos tarifs et à votre cible, projetez-vous dans l’avenir.

Tout d’abord, déterminez le revenu net que vous souhaitez toucher chaque mois. 

Si vous avez droit au chômage, vous pouvez cumuler vos indemnités avec une activité de freelance pendant un certain temps, donc vous pouvez peut-être vous permettre de ne pas vous payer au début.

Ensuite, prévoyez combien votre activité pourrait vous rapporter chaque mois. Vous pouvez faire ça dans un simple tableur Excel. Essayez d’imaginer combien de jours vous pouvez consacrer chaque mois à vos clients, combien de clients vous allez pouvoir décrocher, et quel tarif journalier vous visez : cela vous permettra d’évaluer votre chiffre d’affaires.

Ne soyez pas trop optimiste ! Tenez compte du fait que votre activité ne va pas démarrer tout de suite à 100 %. 

Pensez bien à déduire vos cotisations sociales et impôts de votre chiffre d’affaires, pour déterminer votre bénéfice. 

En face de ces rentrées d’argent futures, n’oubliez pas de lister toutes vos dépenses professionnelles : bureaux, mutuelle, prévoyance, abonnements, logiciels, matériel…

Cela va vous permettre de voir si votre activité est viable, et surtout, combien vous allez pouvoir vous payer chaque mois ! 

Attention : à moins que vous n’ayez opté pour le portage, on vous conseille de conserver un matelas de trésorerie dédié à votre entreprise, en prévision des coups durs. Le plus simple pour cela, c’est d’ouvrir un compte bancaire dédié à votre entreprise : c’est obligatoire en société, facultatif en microentreprise, mais très conseillé.

Décrochez vos premières missions

Une fois que vous êtes prêt à vous lancer, il est temps d’aller chercher des clients !

Voici quelques pistes pour décrocher vos premières missions :

  • Sollicitez votre réseau personnel et professionnel ;
  • Inscrivez-vous sur des plateformes de mise en relation entre freelances et clients, et soignez bien votre profil, en mettant en avant vos expériences précédentes et vos points de différenciation ;
  • Faites du réseau dans votre ville, inscrivez-vous à des afterworks, des conférences : bref, faites des rencontres !
  • Ne négligez pas les réseaux sociaux, en particulier Linkedin si vous ciblez les entreprises. Choisissez bien sur quel réseau social être actif en fonction de votre cible, et soignez votre profil. Développez votre réseau, et prenez la parole ! Créer du contenu est un moyen rapide et gratuit de se faire connaître, alors n’hésitez pas.

Une fois que votre activité sera lancée, ce ne sera que le début de l’aventure. La vie de freelance est faite de montagnes russes et on ne vous promet pas que ce sera facile. Formez-vous en permanence, ne vous reposez pas sur vos lauriers, faites-vous connaître et développez votre expertise : c’est le secret des freelances qui durent !

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