Les fausses idées sur les auto-entrepreneurs

Le statut de micro-entrepreneur connaît un succès incontestable depuis sa création en 2008. Pourtant, il véhicule beaucoup de préjugés. Pas facile de faire la part des choses ! Malgré tout, l’auto-entreprise représente un véritable tremplin vers la réussite. Découvrez 7 idées fausses sur les auto-entrepreneurs et les réalités cachées derrière ces préjugés.

1— Difficile de faire confiance à un auto-entrepreneur ? 

Prenons un exemple : Pierre, salarié dans une société de vente de matériel électrique, rêve depuis toujours de créer son entreprise de tuyauterie. Ambition réalisable puisqu’il a obtenu son BEP technique des installations sanitaires. L’activité de plombier, profession réglementée, exige ce diplôme pour exercer. Il s’inscrit donc sur le site de l’URSSAF. Ensuite, il souscrit toutes les assurances obligatoires pour pouvoir travailler chez sa clientèle. De quoi la tranquilliser !

Maintenant, autorisé à pratiquer son métier, Pierre dépanne et remplace les canalisations défectueuses. Chacune de ses interventions génère une facture. Lorsque son client paie, il note consciencieusement le montant encaissé dans le registre des recettes, afin de pouvoir déclarer son chiffre d’affaires (CA) à l’URSSAF.

2— L’embauche d’un salarié est interdite pour un auto-entrepreneur

Légalement, rien n’empêche Pierre d’employer quelqu’un pour l’aider s’il est débordé. Toutefois, vu qu’il déclare son chiffre d’affaires et ne peut déduire aucune charge, il diminue ainsi son reste à vivre. Il doit en effet, en plus de payer la rémunération de son collaborateur, s’acquitter des cotisations sociales patronales et salariales. Pas très rentable pour Pierre !

3— Il faut ouvrir un compte bancaire professionnel

Bel exemple d’idée préconçue ! Même si c’est plus clair pour la gestion de votre micro-entreprise, vous pouvez vous passer d’un compte bancaire professionnel en dessous d’un CA de 10 000 euros annuels. Après ce seuil, vous pouvez vous contenter d’un compte bancaire traditionnel séparé de votre compte personnel.

4— Un auto-entrepreneur bénéficie toujours de la franchise de TVA

Pierre a commencé son activité. Il achète le matériel nécessaire à ses fournisseurs pour un montant toutes taxes comprises. Il facture ses interventions sans ajouter de TVA à ses clients. Il bénéficie de ce système simplifié jusqu’aux seuils suivants :

• 91 800 € (seuil limite) et 101 000 € (seuil majoré) pour les CA de vente de marchandises ;
• 36 800 € (seuil limite) et 39 100 € (seuil majoré) pour les CA de prestation de services.

S’il dépasse ces montants deux années de suite, il doit déclarer la TVA. 

5— Le passage à la TVA remet en cause le statut d’auto-entrepreneur

C’est faux. Vous pouvez rester micro-entrepreneur jusqu’à ce que votre chiffre d’affaires dépasse les plafonds suivants :

• 72 600 € de CA pour les prestations de services ;
• 176 200 € pour les ventes de marchandises, de vente à consommer sur place ou vente de fourniture de logement. 

6 . Impossible pour l’auto-entrepreneur de bénéficier d’un prêt bancaire ou d’une aide financière

Les banques affectionnent particulièrement l’approvisionnement régulier des comptes. Si Pierre gère bien son budget, il trouvera davantage de crédit auprès de son banquier  ! Sachez que certains établissements proposent des prêts professionnels adaptés aux auto-entrepreneurs. 

Du côté des aides, Pierre peut en solliciter dès la création de son activité auprès de Pôle emploi. Tout dépend de sa situation antérieure.

7 . Le statut est limité dans le temps

Du moment que votre CA demeure en dessous des seuils précisés ci-dessus, rien ne vous empêche de rester auto-entrepreneur aussi longtemps que vous le souhaitez. Par contre, vous devez avoir généré un chiffre d’affaires dans les 24 mois qui suivent la création de votre entreprise. Sinon, l’URSSAF vous radiera automatiquement.

Le régime de la micro-entreprise permet de tester votre idée en toute sécurité. Un projet vous passionne ? Passez du rêve à la réalité et mettez-le à l’épreuve !

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